En 2025, la révision des plafonds de ressources pour le PTZ bouleverse l’accès à ce prêt aidé, élargissant l’éligibilité à de nouveaux profils tout en instaurant des seuils inédits pour certaines zones géographiques. Plusieurs foyers jusque-là exclus découvrent un changement de catégorie, parfois à leur avantage, parfois non.Certains critères de calcul du montant maximal évoluent, modifiant la part finançable selon la localisation et le type de projet immobilier. Les conditions d’obtention et la durée du différé de remboursement connaissent aussi des ajustements, impactant directement la stratégie d’achat immobilier à compter du 1er avril 2025.
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Le prêt à taux zéro en 2025 : objectifs, fonctionnement et nouveautés
Le prêt à taux zéro (PTZ) garde le cap en 2025 : faciliter l’accès à la propriété pour les ménages aux revenus modestes ou intermédiaires. L’État affine son dispositif, bien décidé à suivre la réalité du marché immobilier et à encourager l’achat de la résidence principale. Concrètement, le PTZ sert de véritable tremplin, en particulier pour les primo-accédants ou celles et ceux qui visent un logement neuf ou un ancien avec travaux.
Le mécanisme de base ne bouge pas : ce prêt sans intérêts complète un crédit immobilier classique. Dans certaines zones très recherchées, il peut couvrir jusqu’à la moitié du prix du bien. Mais le montant exact dépend de nombreux paramètres : revenus du foyer, nombre de personnes dans la famille, situation géographique, type d’habitation (neuf ou ancien avec travaux lourds) et modalités d’accession sociale. Les plafonds de revenus et la carte des zones évoluent pour mieux coller à la réalité du terrain.
Ce qui change en 2025
Voici ce que le PTZ version 2025 met en place :
- Le PTZ s’étend à de nouveaux territoires.
- Les plafonds de revenus sont rehaussés, ce qui permet à davantage de ménages, notamment dans les zones tendues, d’y accéder.
- La part finançable est revue à la hausse ou à la baisse en fonction de la zone géographique et du type d’opération (neuf ou ancien avec travaux).
L’objectif est clair : accélérer l’accession sociale à la propriété partout en France et adapter le crédit immobilier aux défis actuels, notamment la transition énergétique via l’éco-PTZ. Les critères d’accès se déplacent pour mieux s’adapter aux besoins concrets des ménages et à la pression du marché, particulièrement dans les grandes agglomérations comme Paris ou Lyon.
Quels changements de zonage et de barèmes à partir du 1er avril 2025 ?
Le zonage du PTZ change radicalement. Dès le 1er avril 2025, la nouvelle répartition des zones A, Abis, B1, B2 et C entre en vigueur, s’appuyant sur la tension immobilière observée. Paris, la petite couronne et des villes comme Lyon voient leur classement évoluer. Cela signifie que davantage de communes intègrent les zones dites tendues, ouvrant ainsi l’accès à un montant maximum PTZ plus élevé, notamment pour l’achat dans le neuf ou l’ancien avec travaux.
Ce redécoupage s’accompagne d’une hausse des plafonds de ressources. Les barèmes augmentent pour tenir compte de l’inflation et de la montée continue des prix immobiliers. Pour beaucoup, la possibilité d’acheter se rapproche enfin. À Paris, Lyon ou dans les secteurs où les prix s’envolent, le plafond retenu pour le calcul du PTZ s’ajuste enfin à la réalité du marché.
Le ministère du logement propose une grille indicative détaillant les nouveaux seuils :
- Zone A/Abis : plafond de ressources rehaussé, possibilité d’obtenir un PTZ couvrant jusqu’à 50 % du coût total du projet.
- Zone B1 : part maximale limitée à 40 %, seuil de revenus augmenté pour les familles nombreuses.
- Zones B2 et C : plafonds adaptés, quotité du PTZ plafonnée à 20 % ou 30 % selon qu’il s’agit d’un logement ancien ou neuf avec travaux.
Le montant de l’opération, la taille de la famille et la localisation du bien sont les éléments décisifs pour calculer la part de PTZ accessible. Ce recentrage vise à rendre l’accession sociale plus abordable, même dans les zones où la pression immobilière reste intense.
Êtes-vous éligible au PTZ 2025 ? Les conditions à remplir
Le prêt à taux zéro cible avant tout les primo-accédants. Si vous n’avez pas été propriétaire de votre résidence principale au cours des deux dernières années, ce dispositif s’ouvre à vous. Certaines exceptions existent en cas d’invalidité, de catastrophe naturelle ou de handicap reconnu, mais le PTZ reste en priorité destiné à celles et ceux qui font leur premier achat.
Autre critère incontournable : l’achat doit concerner votre résidence principale. Le bien acheté doit devenir votre adresse principale dans l’année qui suit la signature. Quelques dérogations sont prévues en cas de mutation professionnelle ou de situation particulière, mais la règle générale demeure l’accession sociale liée à l’occupation effective du logement.
Le dispositif s’appuie sur des plafonds de ressources adaptés à la zone et à la composition familiale. À Paris ou en zone A, les seuils sont plus élevés pour coller au marché. En zone C, ils restent plus bas. Ces montants se déterminent à partir du revenu fiscal de référence N-2, additionné pour tous les co-emprunteurs.
Pour vérifier si vous pouvez prétendre au PTZ, plusieurs paramètres sont examinés :
- Le nombre d’occupants prévus dans le logement
- L’emplacement du bien
- Le montant global de l’opération
Enfin, le bien doit être neuf ou ancien avec travaux représentant au moins un quart du montant total. Aucun apport personnel n’est exigé, mais un capital de départ reste souvent un avantage pour l’obtention du crédit principal. Ce dispositif facilite l’accession à la propriété pour une large part de la population, qu’il s’agisse de ménages modestes ou intermédiaires.
Comprendre le calcul du montant du PTZ et les critères de revenus
Derrière le PTZ prêt immobilier se trouve une mécanique bien huilée. Le montant du prêt à taux zéro se calcule d’abord à partir du coût total de l’opération immobilière (achat, travaux éventuels, hors frais de notaire). Tout commence par le revenu fiscal de référence du foyer, indiqué sur l’avis d’imposition N-2. La composition familiale et la localisation du bien modifient chaque seuil.
Le calcul PTZ repose sur un pourcentage du coût total, défini par décret selon la catégorie du logement (neuf ou ancien avec travaux) et sa zone (A, B1, B2, C). Dans les zones les plus tendues, à Paris ou Lyon, la quotité grimpe à 40 % pour un achat dans le neuf, contre 20 % en zone C. Mais il existe toujours un plafond, qui dépend de la situation géographique et de la taille du foyer.
Voici deux exemples concrets pour y voir plus clair :
- Un couple avec deux enfants vivant en zone B1 : le plafond de revenus fiscaux de référence tourne autour de 60 000 €
- Montant maximal du PTZ pour une opération à 200 000 € : jusqu’à 80 000 €
La simulation PTZ s’impose alors comme l’outil incontournable pour affiner un plan de financement. Plusieurs facteurs interviennent : montant de l’éventuel apport, durée du prêt, modalités de différé de remboursement spécifiques au PTZ. En pratique, le remboursement s’organise en deux temps : d’abord une période sans mensualité, puis le remboursement classique. Ce rythme progressif offre un vrai répit aux primo-accédants au moment de s’installer.
En 2025, le PTZ ne se contente pas de soutenir les acquéreurs : il redistribue les cartes, permettant à des familles de franchir la porte de leur logement alors qu’elles s’y croyaient condamnées. Reste à saisir l’opportunité tant que le passage est ouvert, car certains moments n’attendent pas.



